Vitrail, Collégiale ND de Bon Secours, Kersaint en Landunvez, France, 2003. Réalisé à l’atelier Debitus à Tours, en collaboration avec l’atelier Le Bihan de Quimper.
le motif est inspiré de la légende du lieu, Haude et Tanguy et de la dédicace à Notre-Dame de Bon Secours.
« Gurguy, fils du roi, est revenu de la guerre sain et sauf. Tout à sa joie, il cherche sa sœur Haude pour lui dire son bonheur de retrouver les siens et lui conter ses exploits. Sa belle-mère, marâtre du roi, lui raconte la mauvaise conduite de la princesse en son absence, et aussi qu’il la retrouvera occupée au lavoir.
Enflammé par ces propos, le prince se précipite et accuse d’une voix forte Haude de toutes sortes de méfaits. Celle-ci sur le moment ne reconnaît pas son frère, il est parti à la guerre depuis si longtemps. Sous ses accusations infondées, elle nie s’être mal conduite. Alors, pris de furie et n’écoutant que sa colère, il sort son épée du fourreau et lui tranche la tête. Mais Haude, ramassant sa tête et la tenant entre ses mains, continue de protester avec douceur de son innocence.
Devant un tel miracle, Gurguy prend peur et court se jeter aux pieds du chef du clan, son père, pour implorer son pardon. Celui-ci confond alors la marâtre qui avait menti et la répudie. Aussitôt, un éclair frappe la mauvaise et la consume. Empli de pieuse miséricorde, le roi impose à son fils de demander pénitence auprès de son évêque, l’évangélisateur Pol.
Gagné par le pardon, Gurguy renonce dès lors à ses armes, à ses terres et à ses privilèges. Il prend l’habit de moine et se met au service du seigneur son Dieu. Quand il revient de son exil, sa tête apparaît comme illuminée, ceinte de feu. Les gens l’appellent alors Tanneguy, ce qui veut dire la tête en feu. Plus tard, après moult bonnes et saintes actions, il s’en va fonder l’abbaye de Saint Mathieu, pour y accueillir les reliques de l’évangéliste, à l’extrémité occidentale du monde connu. »