Une série dédiée aux efflorescences et autres flots lumineux qui traversent et palpitent dans nos réalités. Huile sur toile, 80F, 146x114cm, 2024-2025.
Life as flows of light and flourishing colors. Oil on canvas, 80F, 146x114cm, 2024-2025.
“Comme une lueur”. Une série consacrée à la recherche d’une lumière qui émerge à la faveur d’un mouvement. Comme si une lueur émanait des êtres, sans réflection. Huile sur toile, 40F, 100x81cm, 2022. Aussi en 15F, 65x54cm. Série en cours.
“This about light?”. Series of paintings dedicated to light, coming out a move, from inside the beings, without reflection. Oil on canvas, 100x81cm, 2022. Also in 15F, 65x54cm. Work in progress.
“Présence ?” Une série pour explorer ce qui nous semble étrangement familier sans être totalement nous-mêmes. Une incarnation autre. Huile sur toile, 100P, 162x114cm, 2022.
“Presence?”, a series of oil on canvas, to explore what’s next to us and also appears to be definitely strange. Not flesh, but a presence. 100P, 162x114cm, 2022.
“Home” is a series of 30F (92x73cm) oil on canvas paintings made in 2018 and 2019. An exploration about the representation of our desire for home in a global or a personal context.
“Home” est une série - en cours - de peintures qui explorent la représentation de notre désir pour une maison, un refuge ou un lieu habitable, que ce soit à titre personnel ou dans un contexte plus global. Format 30F (92x73cm), huile sur toile, 2018 et 2019.
Une série de dessins à propos d’un héros voyageur au temps d’une antiquité mythique et après…
60 F, comme un nom d'escadrille. 60F pour 60 Figure, signale un format de châssis entoilé, 130 par 97 centimètres pour être exact. Mais aussi pour énoncer 60 possibilités de figurations. Figurer plutôt que représenter. Il est habituel d'opposer l'abstraction à la figuration, ce que l'on retrouve dans les mathématiques, en anglais figures signifient les chiffres, ce qui nous rappelle combien nous avons traduit la réalité en nombres. Nous pourrions alors dire que nous avons chiffré ce que nous avons déchiffré du réel, depuis notre perception et tous nos appareils. Et nous continuons, jusqu'à saturer nos calculateurs de "données", pour mieux décrire, expliquer et maintenant prédire. Or rien ne nous est donné, car nous prélevons sans cesse, nous interprétons jusqu'à épuiser le sens de nos mondes, depuis nos désirs de croire, sous couvert de science, que nous exorcisons les choses de leur influence sur nos vies par l'analyse de leur matérialité symbolique. Car nous existons désormais dans l'ombre portée des nombres. Certaines cultures expliquent l'univers visible et invisible par la lettre, combinée sous forme d'un alphabet distribué en une infinité de mots. Mais l'occident a quitté les rives de l'Indus depuis longtemps et seule la digitalisation prévaut. De la photographie argentique au scanner photonique, nous archivons le monde phénoménal, nous imageons nos vies et les réifions parfois de façon compulsive, car les choses ne nous suffisent plus, il nous faut les capturer encore et encore, comme des possédés.
Comment échapper alors à ce destin de sujet devenu objet sous forme composite et multiple ? Se réapproprier les choses tout d'abord, écrire des listes comme Eco et dessiner son environnement comme Buffon ou Linné. Mais mettre à distance les choses comme un acte de contrition cognitif ne suffit plus. Nous sommes submergés. Ce trop plein de choses nous déborde et nous empêche. Une voie s'ouvre parfois sous les pas du philosophe, au terme d'un chemin qui ne mène apparemment nulle part. La peinture aussi peut délivrer du réel qui trop existe. La main sait ce que l'oeil ne veut pas voir. Prendre conscience de la non-existence et lui donner corps sans se perdre en abîmes de paradoxes tient alors à quelques formes pigmentées et agencées selon d'autres aléas, aux frontières des maîtrises anxieuses. Ne nous méprenons pas, il s'agit à chaque fois d'un aveu d'échec, mais il est tangible, marque une avancée là où la musique nous échoue dans la disparition de toute trace, dissous dans une émotion qui toujours finit. Alors oui, peindre pour figurer l'irreprésentable, la non-chose. Et s'abstraire, vraiment.
« 60 Figures / One life » : 2014-2018, oil on canvas, polyptyque of 60 pictures of 130x97cm. A pictural path through a overloaded context to get an abstract way out and interrogate our representations of a so called reality.
Huiles sur toile, 130x97, depuis avril 2014. Un cheminement pictural pour célébrer les moments d'une vie, par Renaud Gaultier.
60 Figures / Une Vie (60 Figures / one life) pour peindre les moments de vie dont on se souvient ou dont on pourrait se souvenir. Être conçu, venir au monde, émerger comme forme depuis la matière inanimée, intégrer une famille et habiter un environnement « donné ». Habiter une mémoire génétique et se nourrir d’une généalogie. Peindre c’est aussi donner corps à sa présence au monde, c’est regarder se faire une image dont on croit tout savoir mais qu’on ne connaît pas vraiment. 60 Figures, comme les nombres qui développent une réalité complexe, pour « déchiffrer » ce qui résiste à notre compréhension, ce mystère de l’image.
Peindre au temps des mémoires numériques
Au fur et à mesure de l’augmentation de nos capacités de calcul, de conception et de projection par l’ordinateur, nous avons peu à peu déporté nos mémoires dans un ailleurs diffracté : les mémoires « mortes », les disques « durs », le « nuage », les réseaux « sociaux ». Cette figuration de nos mémoires de vie se fait par la démultiplication de nos traces et de nos échos dans l’espace public, l’intime se dévoilant sans cesse. Peindre, ce geste archaïque essentiel, donne la possibilité de retrouver et réunir ce corps et ces identités dispersées.
« Renaissances / resilience ? » : 2015-2016, a series of oil on canvas, 120x120cm. To tell, beyond a once again necessary resilience, the possibility of renaissance of painting in a mainstream digital culture.
Renaissances, une série d'huiles sur bois de 120x120, par Renaud Gaultier, 2015 et 2016. Pour évoquer, au delà des résurgences d'une énergie un temps empêchée, les réminiscences et le désir de peindre envers et contre tout.
Social Innovation?. Generative design, 2008, Illustrator with Mac. After some conversations with social conflicts and strikes mediation specialists.
En 2008, lors d'une rencontre avec les membres d'un cabinet de conseil en management des relations sociales, mélange improbable de divers tenants de la gauche historique française dont le truculent Henri Vacquin, j'ai pu imaginer des visuels selon la thématique alors émergente : l'innovation sociale. J'ai alors délibérément pris le parti numérique du design génératif selon une morphogenèse qui m'est propre. Alors que la trop souvent dénommée "digitalisation" de la société ouvre des espaces nouveaux dans le champ social, force est de constater que les dinosaures structurels n'en finissent pas de mourir en écrasant au passage à grand fracas des millions de personnes qui n'en peuvent mais. Innovation sociale, sociale, sociale...
Genesis in Mind, Apocalypse in Progress,1999-2008: (La Genèse en-tête), polyptyque of 72 oil on wood paintings, 1.2m x 1.2m. A very physically demanding piece and an attempt to answer the question: How creation process could be painted in a century abounding with computer-generated art?
Un extrait de l'œuvre rassemblant une sélection d'huiles sur panneaux de bois de 120cm x 120 cm. Que peut-on peindre à l'orée du 21ème siècle quand on a la Genèse-en-tête ? Une réponse composée de 72 propositions autonomes et asynchrones.
Protocole : entrer dans l'atelier sans idée préconçue; peindre à l'huile des surfaces carrées de 120 cm de côté en contreplaqué de 3 à 5 mm d'épaisseur; commencer la série par peindre sans instrument ou outil mais directement avec les doigts des deux mains; nettoyer soigneusement et s'essuyer les mains; se reposer.
Renaud Gaultier, 1999-2008.
Vitrail, Collégiale ND de Bon Secours, Kersaint en Landunvez, France, 2003. Réalisé à l’atelier Debitus à Tours, en collaboration avec l’atelier Le Bihan de Quimper.
le motif est inspiré de la légende du lieu, Haude et Tanguy et de la dédicace à Notre-Dame de Bon Secours.
« Gurguy, fils du roi, est revenu de la guerre sain et sauf. Tout à sa joie, il cherche sa sœur Haude pour lui dire son bonheur de retrouver les siens et lui conter ses exploits. Sa belle-mère, marâtre du roi, lui raconte la mauvaise conduite de la princesse en son absence, et aussi qu’il la retrouvera occupée au lavoir.
Enflammé par ces propos, le prince se précipite et accuse d’une voix forte Haude de toutes sortes de méfaits. Celle-ci sur le moment ne reconnaît pas son frère, il est parti à la guerre depuis si longtemps. Sous ses accusations infondées, elle nie s’être mal conduite. Alors, pris de furie et n’écoutant que sa colère, il sort son épée du fourreau et lui tranche la tête. Mais Haude, ramassant sa tête et la tenant entre ses mains, continue de protester avec douceur de son innocence.
Devant un tel miracle, Gurguy prend peur et court se jeter aux pieds du chef du clan, son père, pour implorer son pardon. Celui-ci confond alors la marâtre qui avait menti et la répudie. Aussitôt, un éclair frappe la mauvaise et la consume. Empli de pieuse miséricorde, le roi impose à son fils de demander pénitence auprès de son évêque, l’évangélisateur Pol.
Gagné par le pardon, Gurguy renonce dès lors à ses armes, à ses terres et à ses privilèges. Il prend l’habit de moine et se met au service du seigneur son Dieu. Quand il revient de son exil, sa tête apparaît comme illuminée, ceinte de feu. Les gens l’appellent alors Tanneguy, ce qui veut dire la tête en feu. Plus tard, après moult bonnes et saintes actions, il s’en va fonder l’abbaye de Saint Mathieu, pour y accueillir les reliques de l’évangéliste, à l’extrémité occidentale du monde connu. »